Bienvenue sur le blog des élu(e)s Ecologistes et Citoyens Coeur d'Essonne du Conseil municipal de Saint Michel sur Orge

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1 mars 2019

Tribune mars 2019



A LA PÊCHE AUX BONS POINTS


Après le temps des annonces voici celui des labellisations… Depuis quelques temps déjà, notre ville s'enorgueillit de labels; un onglet est d’ailleurs spécialement dédié aux récompenses obtenues par la commune sur le site internet de Saint Michel. Le rythme s’accélère, comme pour montrer à coup de “bons points” que la municipalité a bien travaillé. Si la recherche de valorisation de l’action municipale peut s’entendre, elle ne doit pas satisfaire le seul ego des élus qui font la demande de ces labels.
La dernière gratification “Ville conviviale, ville solidaire 2019”, en est un exemple. Ce label est décerné aux communes impliquées dans le développement du mieux vivre ensemble sur leur territoire, ainsi qu'aux habitants bénévoles qui participent à la vie locale et aux animations de quartier. La municipalité assène que ce titre récompense la “constance des actions en matière d'entraide, de création de lien social et de solidarité”, mais oublie dans sa communication l’essentiel des acteurs qui créent et développent ce lien social et cette vitalité dans notre ville: les associations, les collectifs… Celles et ceux qui agissent en dehors des projecteurs depuis des décennies dans cette ville et n’ont pas besoin des kits marketing de « La fête des Voisins » ou de « Voisins solidaires » pour faire se rencontrer les gens, créer des moments de convivialité et agir pour plus de solidarité.
Ces derniers mois ont montré que la solidarité trouve des limites à Saint Michel, quand il s’agit de faciliter l’accueil d’hommes et de femmes condamné.e.s à l’exil. Notre proposition d’adhérer à l’Association des villes et territoires accueillants, pour devenir en tous points une ville solidaire, n’a suscité aucun intérêt de la part de la majorité.
La solidarité et la convivialité ne s’achètent pas à coup d’adhésion à des associations censées réparer les coupes faites dans les effectifs des travailleurs sociaux ou des agents d’animation municipaux, encore moins en apposant des panneaux aux entrées de ville.
La solidarité et la convivialité se construisent au quotidien, sans exclure, et en mettant à disposition des moyens et des espaces collectifs permettant les échanges et les rencontres...ce dont notre ville manque cruellement !

Isabelle Catrain et Christian Soubra