TRANSITION
ECOLOGIQUE : NE PLUS PARLER, AGIR !
Alors que nous subissons
le changement climatique, les pollutions et la baisse de la biodiversité, nous
ne prenons pas les mesures qui s’imposent.
Bien entendu les lobbies
(agroalimentaire, pétrole, transports routier et aérien) défendent des intérêts
qui nous mettent tous en péril. Mais le principal
obstacle est culturel. Depuis des décennies, on nous explique que le modèle
de société idéale est basé sur la croissance, des matières premières à bas prix
et le culte de la consommation. Faire évoluer les mentalités est un véritable combat culturel dans lequel chacun a sa
part, à tous les étages de la décision. Dire «la pollution, ce n’est pas moi,
c’est l’autre » condamne nos enfants et petits-enfants à être placés face
à de très, très, très graves difficultés.
A tous les niveaux les priorités budgétaires doivent être renversées.
Un seul exemple : à cause des
politiques menées depuis des décennies, la voiture est une contrainte pour de
nombreux français. L’urgence est de tout mettre en œuvre pour réduire cette contrainte …et non pas la
conforter encore et encore ! L’essentiel des crédits doivent aller aux
transports en commun, au train et aux circulations douces, et non plus à la
construction de nouvelles voies rapides et aux aménagements de voiries routières.
C’est
en cette période de préparation budgétaire que les actes doivent être
posés :
Posés par
l’Etat : 100% de la fiscalité
écologique doit être rendue au français, en étant fléchés vers la
transition écologique. Cet argent doit permettre d’accompagner les plus
fragiles et de lutter pour le climat, mais pas servir à réduire des déficits ou
à aider les plus aisés à acheter un nouveau SUV.
Posés
par la Région, le Département, l’Agglo et la ville, car 70 % des politiques
publiques qui concernent la transition écologique sont de compétences
territoriales.
Priorité effective dans les budgets aux
transports collectifs, circulations douces, rénovation énergétique des
bâtiments, actions (sur les industriels et distributeurs) pour la réduction de
production de déchets, à l’économie circulaire, à la production agricole locale
bio.
Posés
par nous, citoyens. Notre mode de vie confortable est intenable pour le futur
proche de notre planète. La sobriété des consommations doit devenir la règle.
L’écologie n’est pas punitive : le réchauffement
climatique, la perte de biodiversité et la pollution de notre planète le sont.
Irrémédiablement.
Isabelle Catrain et Christian
Soubra