C’est une évidence pour tout le monde : il est impératif de développer dès maintenant, une autre société, plus sobre, plus juste et capable de donner des réponses concrètes aux problèmes de fin du monde et de fin du mois. Le projet Sésame pourrait en être un vecteur important sur notre territoire.
Avec
pour point d’appui la « Ferme de l’Envol » (75 ha sur
la Base 217), Sésame affiche l’objectif de fournir 10% des repas
individuels et 50% de la restauration collective en agriculture bio
et locale. Avec la création de 40 nouvelles fermes bio sur tout le
territoire, Sésame aborde aussi les importants sujets de la
formation, des circuits de transformation et distribution locaux.
« Cerise sur le pompon », tout cela doit entraîner la
création de nombreux emplois pérennes et non-délocalisables, tout
en rendant heureux des électeurs qui « attendent » de
mieux consommer.
Mais
ce projet est isolé dans une politique de l’Agglo centrée sur un
modèle d’aménagement peu durable. Il ne tient pas suffisamment
compte de l’importance des enjeux, comme nous avons pu le constater
lors de la conférence-débat
du 14 janvier organisée par l’Université Populaire Centre Social.
Les
éléments de langage des conférenciers témoignent que les
objectifs de lutte contre les risques climatiques, écologiques et
sociétaux, n’ont même pas été intégrés à la démarche.
Ce
projet engage pourtant le territoire sur le long terme et sans un
réel courage politique pour modifier radicalement les priorités. Il
risque fort de n’être qu’un exemple de plus de gaspillage
d’énergie et de procrastination institutionnelle et collective.
L’affluence
à la conférence du 14 janvier organisée par l’université
populaire, ainsi qu’aux présentations similaires organisées dans
d’autres villes, démontre si besoin en était encore, à quel
point les habitants sont prêts à aborder ces sujets relatifs au
traitement de l’urgence
écologique ET de l’urgence solidaire.
Nous
notons sans grande surprise l’absence des élu.e.s de la majorité
municipale aux réunions publiques sur ces sujets majeurs, leur
implication très minimaliste dans le dossier Sésame et le vide de
leurs propositions CONCRETES et cohérentes pour traiter cette
question majeure pour les 6 prochaines années.
Isabelle
Catrain et Christian Soubra