AGGLO
HORIZON 2030
Pour
léguer à nos enfants un territoire vivable, le consensus semblait
acquis à Cœur d’Essonne Agglomération (CDEA) autour de la
nécessité de limiter la consommation des terres agricoles. Mais
ceci n’est encore une fois qu’un
vœu pieu : aucune
limite chiffrée n'est fixée dans le projet de territoire. En
2017, il restait 26,5% de terres agricoles dans l’Agglo et
l'urbanisation y progresse au rythme moyen de 27 ha par an depuis
2008. Les écologistes proposent l’inscription dans le SCOT (Schéma
de Cohérence Territoriale) de la
conservation d’un minimum de
20% de terres agricoles et le
classement de 15% du territoire en zone agricole protégée.
C’est une des conditions pour que l’ambitieux projet de
développement de l'agriculture biologique et de proximité mis en
avant par l’Agglo gagne en efficacité et contribue à la
transition écologique et à la relocalisation de notre économie.
Le
décalage régulier de l’ouverture d’Amazon, les difficultés à
commercialiser les parcelles de Valvert, les friches commerciales
nombreuses sur tout le territoire montrent les limites du
« développement économique » par l’artificialisation
constante des sols. Le
recyclage des locaux et sites existants
avant toute nouvelle construction doit lui aussi être inscrit dans
tous les plans d’aménagements, à l’Agglo comme à St Michel.
La
société Vermilion demande à l’Etat la prolongation jusqu’en
2040 des autorisations d’exploiter les concessions pétrolières,
dont la nappe se situe en partie sous le territoire de notre ville.
Sur un dossier aux conséquences climatiques et environnementales
majeures, ni l’avis du Conseil municipal de St Michel ni celui du
Conseil communautaire n’a été demandé … ne parlons-pas de
celui des habitants ! Cette prolongation jusqu’en 2040 est
irresponsable, eu égard au rapport du GIEC qui rappelle l’impératif
de laisser sous terre les hydrocarbures non exploités pour contenir
le réchauffement climatique à 1,5°C en 2030.
A
St Michel et à l’Agglo, la population doit être associée à la
réflexion et aux décisions sur tous les schémas et projets
d’aménagement du territoire, et ce dès leur genèse. Les outils
existent (associations, conseils de quartier, conseil de
développement …) et les habitants doivent être et entendus, car
il est urgent de combler à
tous les niveaux le fossé entre ceux qui «croient savoir et
décident » et ceux qui « subissent et ne peuvent que
râler ».
Isabelle
Catrain et Christian Soubra